Un sondage conforte les politiques de transport en Suisse
Une étude a montré que la politique des transports des villes est en phase avec les besoins de la population suisse.

L'Institut de recherche gfs.bern a interrogé des habitants de 17 villes et communes urbaines dont Bâle, Berne, Nyon ou Fribourg sur l'utilisation des moyens de transport, la satisfaction des utilisateurs ou encore les dépenses pour les transports.
Pour se rendre au travail, les citadins utilisent majoritairement les transports publics, même si la marche à pied semble plaire aux Suisses. 67% des personnes interrogées peuvent s'imaginer aller davantage à pied à l'avenir.
Satisfaction des utilisateurs
Dans l'ensemble, la population semble positive. 63% des personnes interrogées sont satisfaites de la situation des transports, principalement grâce au bon réseau et à leur qualité.
Les vitesses réduites dans le trafic urbain sont approuvées: près de 80% des personnes habitant en bordure d'une rue à 30 km/h ou d'une zone de rencontre (20 km/h) considèrent que la limitation en vigueur est bénéfique, alors que les habitants des rues à 50 km/h restent plus dubitatifs.
Pour la conseillère d'État de Bâle-Ville, Esther Keller, ces résultats prouvent que les villes sont sur la bonne voie dans ce domaine. Elle explique: "les citadins souhaitent que les espaces routiers continuent à être transformés en espaces de vie. Les villes répondent à ce besoin en aménageant davantage d'espaces verts, en abaissant la vitesse autorisée et en créant de meilleures conditions pour le trafic cycliste et piétonnier. La Conférence des villes pour la mobilité va donc s'engager plus fortement au niveau national pour que l'on ne limite pas les villes dans leur marge de manœuvre".
Manque de sécurité
L'étude montre tout de même quelques lacunes dans les politiques suisses. La sécurité reste un obstacle pour beaucoup de personnes. Selon le sondage, une personne sur cinq renonce à prendre le vélo, car elle juge les voies publiques comme trop dangereuses. Les citoyens interrogés souhaiteraient plus d'espace pour ceux qui se déplacent à pied et à vélo.
Les critiques les plus fréquentes portent sur les infrastructures de transport surchargées et les embouteillages. Aux heures de pointe, la majorité des sondés·es dans la plupart des villes sont plutôt ou très insatisfaits·es de la situation des transports. Ils souhaiteraient plus de transports publics et d'espace sans trafic.